- Olivier Cimelière, alumnus CELSA, communicant et auteur du livre “Entreprises : et si vous arrêtiez le coup de com ?”, nous a rappelé que la communication est beaucoup plus complexe à diriger que ce que peut nous présenter la série de Eric Benzekri, même si nous sommes parfois aussi confrontés à des phénomènes de manipulation comme l'astroturfing.  Selon lui, cette série est surtout intéressante pour les professionnels que nous sommes, ne serait-ce que pour capter les tendances qui traversent nos sociétés de plus en plus polarisées.

 - Denis Maillard, sociologue à la fondation Jean Jaurès, s'est livré au décryptage justement de l'hyper polarisation de notre société ! Il est revenu aussi sur la notion de tenaille identitaire, ici parfaitement mise en scène par la série La Fièvre.

- Clémence Hutinet, directrice marketing de Visibrain, a mis en lumière le rôle des réseaux sociaux dans la formation de l’opinion, et donc l'importance de se doter d'outils de veille comme Visibrain pour anticiper les crises. D'ailleurs, il est intéressant de noter que le "dashboard" Visibrain est un choix du réalisateur de la série pour mettre en scène cette fièvre en live. Il en devient presque un personnage à part entière.

Selon Charles-Antoine Colomb et Cécile Granat, codirigeants de Hopscotch PR, cette série vient questionner notre rôle du communicant et notre capacité à maintenir les relations avec toutes les audiences. Cécile souligne aussi que la formation de l'opinion est complexe car l'humain est complexe ! Et si finalement cette fièvre des Réseaux Sociaux serait le symptôme d'un corps social agité mais bien vivant ? Charles-Antoine nous rappelle que la realité de la communication de crise est assez differente de la serie car "Gérer la crise c'est savoir créer du silence" même si cela ne signifie absolument pas rester inactif !
Charles-Antoine évoque également aussi le lien entre communication de crise et communication responsable. Selon lui, entrer en connivence avec les audiences, c'est certes, choisir des sujets "chauds", mais être responsable, c'est aussi éviter les sujets trop inflammables. Il rappelle que que leur boussole côté Hopscotch c'est le capital relationnel, c'est-à-dire considérer toutes les audiences, engager les plus pertinentes et surtout ne pas rompre la relation.

- Assaël Adary, Président CELSA Alumni et dirigeant du cabinet d'Occurrence, a animé ce débat riche et vivant. Il est revenu sur la notion de fenêtre d'Overton, quand les politiques intègrent dans leur discours des idées considérées comme acceptables par la société alors qu'elles étaient jusque là marginales.... Un sujet, oh combien d'actualité ! Il a également rappelé à cette occasion la responsabilté des communicants, qui se doivent de respecter les lois mais aussi les chartes communes, voire une certaine éthique. Mais comment ? En créant par exemple une sorte de serment d'Hippocrate de la communication comme souhaite le mettre en place l'Association Nationale des Communicants !